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La Grammaire française pour les Nuls
« Pour les Nuls » est une marque déposée de Wiley Publishing, Inc.
« For Dummies » est une marque déposée de Wiley Publishing, Inc.
© Éditions First-Gründ, Paris, 2011 . Publié en accord avec Wiley Publishing, Inc.
60, rue Mazarine
75006 Paris – France
Tél. 01 45 49 60 00
Fax 01 45 49 60 01
Courriel : [email protected]
Internet : www.editionsfirst.fr
ISBN numérique : 9782754033114
Dépôt légal : septembre 2011
Directrice éditoriale Marie-Anne Jost-Kotik
Éditrice junior : Charlène Guinoiseau
Secrétariat d’édition : Raphaël Dupuy
Correction et indexation : Muriel Mekies
Dessins humoristiques : Marc Chalvin
Fabrication : Antoine Paolucci
Production : Emmanuelle Clément
Cette œuvre est protégée par le droit d’auteur et strictement réservée à l’usage privé du client. Toute reproduction ou diffusion au profit de tiers, à
titre gratuit ou onéreux, de tout ou partie de cette œuvre, est strictement interdite et constitue une contrefaçon prévue par les articles L 335-2 et
suivants du Code de la Propriété Intellectuelle. L’éditeur se réserve le droit de poursuivre toute atteinte à ses droits de propriété intellectuelle
devant les juridictions civiles ou pénales.
À propos de l’auteure
Marie-Dominique Porée, agrégée de grammaire, enseigne le latin et le grec en classes préparatoires au lycée La Bruyère de
Versailles. Elle a déjà adapté dans cette même collection des Nuls, une Grèce antique, en collaboration avec son époux Marc Porée.
Elle est également l’auteure de « Petits Livres » sur les Expressions grecques et latines et sur les Expressions idiomatiques. Dans la
collection Au Pied de la lettre, elle a écrit un ouvrage de réflexion sur l’orthographe, intitulé Fauteurs de troubles ainsi qu’un
Abécédaire des figures de style, sous le titre Bain de soleil.
Remerciements
Un seul nom à citer, toujours le même : Marc Porée, mon premier lecteur, mon premier critique, mon premier soutien.
Mention toute spéciale aussi pour mon éditrice Marie-Anne Jost-Kotik qui m’accorde toujours sa confiance.
Mention d’honneur pour Érik Orsenna, le chevalier du Verbe.
Dédicace
À tous ceux qui, de 7 à 77 ans… ont envie de mieux comprendre leur langue maternelle et de pousser plus loin le flirt avec Dame
Grammaire !
Dans tout grand écrivain, il doit y avoir un grand grammairien.
Victor Hugo
Avant-propos
Avant même de prendre connaissance du jugement de Bernard Pivot : Sauf à mépriser sa langue, tout citoyen, jeune ou adulte, de
l’apprenti en écriture jusqu’au professionnel du verbe, doit connaître les rouages et les mécanismes grâce auxquels les mots
s’organisent, se disposent et circulent, j’étais convaincue d’une chose : nous n’avons pas le droit, en tout cas sciemment, de maltraiter
notre langue française. Très vite, après des études en classe préparatoire littéraire où je me destinais à l’histoire, je me suis orientée,
suivant en cela les conseils de l’un de mes professeurs, vers une spécialisation en grammaire, découvrant à cette occasion les joies
de la phonétique, de la linguistique et de la stylistique, qui n’attiraient alors que peu d’amateurs.
De nos jours, il me semble urgent de revenir à un enseignement simple de la grammaire pour permettre à tous de se retrouver dans la
langue que nous avons en partage, l’une des clefs du vivre ensemble. La science de la grammaire qui s’occupe des mouvements de la
langue – continent en perpétuelle mutation – a pour fonction de la contrôler tout en la laissant évoluer à son rythme. Défendre la
grammaire aujourd’hui, c’est vouloir perpétuer une tradition de bon aloi, sans s’interdire réformes et innovations ni se voiler la face sur
les difficultés de notre langue.
Pour ma part, je vous propose de reprendre en toute humilité les bases de notre langue : en nous inspirant du signe B.A. qui désigne
dans le langage scout une Bonne Action, tentons un retour aux sources. Je reviendrai sur les commandements de la grammaire,
j’essaimerai tout au long du développement des exercices pour vous mettre à contribution, je vous confierai même au terme de
l’ouvrage des tableaux vides, pour que vous les remplissiez, afin d’avoir de la grammaire une approche interactive. À l’image de nos
sociétés, la grammaire joue collectif par ses règles, individuel par ses exceptions. Cela ne nous la rend-il pas exceptionnelle ?
La Grammaire française PLN
Sommaire
Page de titre
Page de Copyright
À propos de l’auteure
Remerciements
Dédicace
Avant-propos
Introduction
À propos de ce livre
Dans quel sens faut-il lire ce livre ?
Comment ce livre est organisé
Première partie : Grand-mère, qui es-tu ?
Deuxième partie : Exquis mots, demandez nos exquis mots !
Troisième partie : La phrase dans tous ses états
Quatrième partie : Accord(s) parfait(s)
Cinquième partie : La partie des Dix
Annexes
Les icônes utilisées dans ce livre
Par où commencer votre marathon ?
Première partie - Grand-mère, qui es-tu ?
Chapitre 1 - Grammaire… un mot à faire peur !
Au programme, pour les pros, solécismes, barbarismes, et cacophonie…
Langue ou langage ?
Votre première leçon de grammaire à l’école de Molière
Qu’en pensent-ils ?
L’avis de nos contemporains nous intéresse aussi
Chapitre 2 - La grammaire : une science et/ou un art ?
Une science composite
La phonétique a de l’avenir !
La morphologie ou le look des mots
La syntaxe ou la mise en place des mots
Un art et pas n’importe lequel, dame !
L’art d’écrire, et correctement, je vous prie !
Chapitre 3 - Panorama de la Grammaire
L’apprentissage de la grammaire ou la rhétorique antique
Les balbutiements du Moyen Âge
Les Anglais, toujours eux, encore eux, sur notre route…
L’époque classique se veut théoricienne
Malherbe, un réformateur à tous crins
Pour qui sonne le… Vaugelas ?
Ménage ne se ménagea pas non plus…
Le maître grammairien, s’il en est un !
Une grammaire sinon rien ou la grammaire générale et raisonnée de Port-Royal, 1660
Éclairée, la grammaire du XVIIIe siècle, forcément !
Au XIXe siècle, une découverte change la face du monde !
Le XXe, un siècle grammairien ?
De partout il en venait !
La grammaire structuraliste
La grammaire générative ou transformationnelle
Quelle grammaire pour le XXIe siècle ?
Chapitre 4 - La grammaire, mode d’emploi
Des propositions de bon sens
Lire…
L’apprentissage de la lecture et ses méthodes
Écrire…
Réfléchir
La grammaire est bien gardée… qu’on se le dise !
Une haute instance, l’Académie
De précieux outils, les dictionnaires
Les pionniers… du dictionnaire
L’Encyclopédie, une entreprise collective…
Et la palme à… !
Que de mots, que de mots…
Des règles à n’en plus finir !
La langue doit entrer dans les Grammaires
Deuxième partie - Exquis mots, demandez nos exquis mots…
Chapitre 5 - Le mot : une entité
Qu’est-ce qu’un mot ?
Des lettres ? Mais de quelles lettres nous parlez-vous ?
Voyelles ou consonnes, faites votre choix !
Minuscules ou majuscules ?
Pleins ou déliés ?
« Quatre consonnes et trois voyelles, c’est le prénom de Raphaël… »
Un e muet souvent bien éloquent !
Les semi-voyelles/semi-consonnes
Les diphtongues, ou 2 voyelles pour le prix d’une !
Et les consonnes ? Comment sonnent-elles ?
Des sons, alors ?
Faites sonner… les lettres !
L’accentuation ou comment les mots se font une beauté
Dessine-moi un accent !
Un signe graphique
Un signe diacritique
Des couples dangereux à l’accent près : vous voulez vous y frotter ?
a/à
des/dès
ou/où
près/prêt
Autres signes cabalistiques
Le tréma, un double point qui se gondole sur le mot à l’horizontale
Le trait d’union : un casse-tête… bien français !
La cédille en forme de tire-bouchon
Chapitre 6 - La formation des mots, ou petit mot deviendra grand !
La langue en héritage…
Les emprunts
Des racines… mais sans les ailes !
Racine, préfixe, suffixe et compagnie…
Des préfixes et des suffixes, en veux-tu en voilà !
Vous avez dit préfixe ?
Vous avez dit suffixe ?
Un air de famille avant toute chose !
Comment les mots naissent et meurent… pas toujours égaux en droits, du reste !
Formation de mots nouveaux ou néologismes
Les mots qui disparaissent : une cause perdue ?
Jeux de mots…
Les homonymes
Les synonymes
Les paronymes
Les antonymes
Chapitre 7 - Mots en stock ou de la nature des choses…
Dans la catégorie des variables, nous voulons…
Le couple moteur : nom et verbe
Le nom et ses satellites
Nom masculin ou féminin ?
Le morphing grammatical
D’autres classes de féminins
Les deux font la paire
Nom commun ou nom propre ?
Noms concrets ou abstraits ?
Sens propre ou sens figuré ?
L’article : un mot cheville essentiel
Définition
Vous avez dit : défini ou indéfini ?
L’article indéfini et ses valeurs de sens
Et quand l’article est aux abonnés absents… c’est grave, Docteur ?
L’adjectif : un compagnon de (haute) qualité
Une nature, et quelle nature !
L’adjectif sera qualificatif ou ne sera pas…
Le pronom, un porte-voix du nom aux mille facettes
Les personnels, toujours tournés vers leur (petite) personne
Mais alors, quand emploie-t-on « on » ?
Une fonction qui lui colle à la peau !
En et y, de drôles de zigotos
Un mot des pronoms… qui réfléchissent !
Les démonstratifs : ils montrent du doigt…
Les possessifs, de vrais rapiats, non ?
Les relatifs, comme quoi tout est toujours relatif !
Les indéfinis : ils aiment à cultiver le doute…
Les interrogatifs : Je t’en pose des questions ?
Et les pronoms exclamatifs de s’exclamer ! ! !
L’adverbe
Ils en font des manières, ces adverbes !
Le modèle le plus courant
Perfide négation !
La préposition et la conjonction
Les prépositions, toutes des préposées à…
Et les conjonctions, elles connectent !
L’interjection
Chapitre 8 - Le Verbe, un continent loin d’être à la dérive !
Au début était le… verbe
Qu’est-ce qu’un verbe ?
Car le verbe varie, autant que femme…
Verbes simples ou locutions verbales ?
Verbes personnels et/ou impersonnels ?
Verbes transitifs et/ou intransitifs ?
Des verbes modèles… et leurs trois groupes…
Deux verbes « auxiliaires » : être et avoir
Mais de quelles aides veut-on parler ?
Les semi-auxiliaires
Des sous-verbes, alias les défectifs !
Les catégories verbales
Modes, temps et compagnie… dans le détail
Affaire de mode…
… et/ou de personne
Savez-vous planter les choux, à la mode, à la mode…
L’indicatif
Le subjonctif
L’impératif
L’infinitif
Le participe (nom/verbe)
Comment en finir… avec les terminaisons du participe passé ?
Le conditionnel
Conjuguez-moi les temps… de la conjugaison
Las ! Las ! le temps, mais nous nous en allons…
C’est vrai, pourquoi faire simples…
Le présent
Les verbes du 3e groupe, des dissidents !
L’imparfait
Le passé simple
Le futur
… Quand on peut faire composés !
Le passé composé
Le plus-que-parfait
Le passé antérieur
Le futur antérieur
Les conjugaisons à la voix passive
Évaluation
Troisième partie - La phrase dans tous ses états
Chapitre 9 - Qu’est-ce qu’une phrase ?
Une succession de mots ordonnée
La phrase simple
Aux tonalités/modalités plus ou moins expressives
La phrase affirmative ou celle qui dit oui
La phrase négative, celle qui dit non
La phrase interrogative, celle qui ne sait pas ou qui fait tout comme !
Et la cumularde, la phrase interro-négative !
La phrase exclamative !
La phrase injonctive
La phrase complexe ou composée
La juxtaposition, ou le degré zéro… de liaison entre les phrases
Les différentes sortes de propositions
La proposition principale et la proposition subordonnée : un tandem obligé
Quand les effets de style s’en mêlent !
Chapitre 10 - Coordination et/ou subordination
La coordination : « Mais ou et donc or ni car » ?
Les Gallicismes ou notre Cocorico national !
On ne nous la fait pas !
« C’est qui… » « C’est que… »
Le pronom démonstratif « ce »
Les pronoms personnels en, y, le, la, sont aussi de la fête !
Que et de : des outils explétifs
Connecteurs logiques et effets de reprise
La subordination ou les propositions introduites par un outil dit subordonnant
Les propositions subordonnées relatives
Les propositions conjonctives objet
Les propositions interrogatives indirectes
Les 3 formes de discours
Le discours direct ou DD
Le discours indirect ou DI
Le discours indirect libre ou DIL
La proposition infinitive
Les propositions subordonnées conjonctives circonstancielles
La proposition subordonnée participiale…
Le jeu des différences
Comme
Que
Si
La proposition en incise, un cas isolé, au sens propre !
Chapitre 11 - Faisons le point… sur la ponctuation, les liaisons et la place des mots
Punctum, le signe de ponctuation
Qu’avons-nous comme points en rayon ?
Le point classique…
Et ses variantes… les points d’exclamation ! et d’interrogation ?
Les points de suspension, tu parles d’un suspens…
La virgule, quelque chose de primesautier !
Le point-virgule ; et les deux-points : deux bâtards !
Guillemet, tiret, parenthèse et crochet, tous dans le même sac !
Les trois A : astérisque, alinéa, apostrophe
Prononciation et liaison, tout un art !
Z’avez pas vu Mirza ? ou le s qui peut devenir z…
Quand les liaisons sont de bon aloi…
Attention, liaisons malencontreuses…
Le h, aspiré ou non ?
De la liaison à l’élision… à un iota près !
La langue : un jeu de pâte à modeler !
De l’ellipse et du pléonasme : en dire moins ou en dire trop ?
Du moins…
… au plus !
Chapitre 12 - Modes, temps et aspect : comment donner des couleurs à la phrase…
L’aspect
Les modes
L’indicatif, un indic pour certains !
L’impératif, pas si impérieux, en fait…
Le subjonctif, pas toujours si subjectif, en somme !
L’infinitif : il n’a pas de limites !
Le conditionnel, tu parles d’un potentiel !
Le participe et ses emplois partagés…
Place aux temps, à présent !
Le présent ou le temps en ligne…
L’imparfait, un proche (parent) du présent
Le passé simple… pas si simple !
Un Temps d’action, aussi !
Le futur, il a de beaux jours devant lui !
Le passé composé ou un passé qui se prolonge encore dans le présent…
Le plus-que-parfait, alias l’imparfait du parfait…
Le futur antérieur ou le futur du parfait
La symphonie des temps
Évaluation
Quatrième partie - Accord(s) parfait(s)…
Chapitre 13 - Fonctions en phrase ou Qui fait quoi ?
Le tiercé gagnant : Sujet/Verbe/COD
Sujet, vous avez dit sujet ?
Mais alors vrais ou faux sujets ?
Sujet : une place toujours attitrée ?
Le complément d’agent
L’attribut
Les mots en fonction apostrophe…
L’apposition, un relationnel…
L’attribut du COD
L’expression des circonstances
La ronde des prépositions en action…
Évaluation
Chapitre 14 - Accords en tout genre ou apprenons à accorder nos violons
Les accords en genre
Tout est affaire de sexe, ici encore !
Des rapports… souvent difficiles !
Les accords en nombre
La morphologie du pluriel : des règles élémentaires, mon cher Watson !
Des séries « culte »
Singulier ou pluriel : choisis ton camp, camarade !
Pluriels à gogo…
Les noms composés
Les accords signés entre l’adjectif et le nom
Des indécis, les adjectifs asexués !
Les règles essentielles d’accord à retenir pour les adjectifs
Règle n° 1 :
Règle n° 2 :
Règle n° 3 :
Règle n° 4 :
Le pluriel des adjectifs numéraux, ou il n’y a pas de quoi en faire en faire des 100 et des 1 000 !
Quelle est la couleur du cheval blanc d’Henri IV ?
Les accords sujet-verbe/verbe-sujet
Mais si les personnes diffèrent, que fait-on ?
Et si le verbe a pour sujet le pronom relatif qui ?
« Omar m’a tuer » ou les accords du participe passé
Sans auxiliaire
Avec les auxiliaires
Avec verbes pronominaux
Suivi d’un infinitif
Évaluation
Chapitre 15 - Accords non respectés… à corps et à cri !
La syllepse grammaticale
À sujet pluriel, verbe singulier
À sujet singulier, verbe pluriel
Encore quelques bizarreries du français !
Le gérondif, un autre rebelle en son genre
L’adjectif-participe : un cas très à part
Participe présent ou adjectif verbal ?
Des adjectifs vraiment atypiques, il y en a !
Demi
Feu
Fort
Grand
Nu
Possible
Proche
Les mots invariables par nature…
Chapitre 16 - La Concordance des temps
Le subjonctif imparfait, le mal-aimé !
Faites entrer l’accusé !
La parole est à la défense !
Pédantisme mais pas que…
La concordance littéraire
Prêts pour une analyse…
Pour la faire courte, comment faut-il analyser un mot ?
Comment faut-il analyser les mots ?
Ensuite, comment faut-il analyser une phrase ?
Cinquième partie - La partie des Dix
Chapitre 17 - Dix grands noms de grammairiens, linguistes et amateurs de langue française
Ferdinand de Saussure, un monsieur qui se joue des Signes !
Maurice Grevisse surnommé « le Vaugelas du XXe siècle »
Jacques Damourette et Édouard Pichon, ou comment on fait de la grammaire une affaire de famille !
Édouard Bled et Colette Bled : les Pierre et Marie Curie de la grammaire
Émile Benveniste : à chacun ses Problèmes…
Roman Ossipovitch Jakobson, tout un schéma !
Robert-Léon Wagner et Jacqueline Pinchon, des duettistes réédités
Noam Chomsky, le père de la grammaire générativiste
Claude Hagège, plus brillant linguiste, tu meurs !
Un Pivot, ça vous dit ?
Chapitre 18 - Tous à vos stylos rouges, c’est l’heure de la dictée !
Dictée 1. La pelote basque
Dictée 2. Le jour des étrennes
Dictée 3. Jeux de chat
Dictée 4. Les vieux marins
Dictée 5. Le banquier Gobenheim
Dictée 6. À l’auberge
Dictée 7. Le chien
Dictée 8. Les laboureurs
Dictée 9. Au palais d’Eldorado
Dictée 10. Les bons livres
Chapitre 19 - Dix verbes irréguliers à réviser, façon puzzle…
Aller
Acquérir
Bouillir
Devoir
Dire
Faire
Pouvoir
Savoir
Tenir
Vouloir
Chapitre 20 - Le cahier des dix réclamations
Supprimer les lettres d’origine grecque. Oui mais…
Supprimer toutes les consonnes doubles. Oui mais…
Reconsidérer tous les accents et les harmoniser. Oui mais…
Harmoniser les mots composés et dans la graphie (problèmes des traits d’union) et dans les accords. Oui mais…
Généraliser le s du pluriel pour les seuls noms et adjectifs.
Simplifier la règle d’accord du participe passé après tous les verbes. Oui mais…
Choisir une règle unique pour franciser les noms étrangers. Oui mais…
Une même orthographe pour les mots d’une même famille. Oui mais…
Harmoniser les accords entre masculin et féminin. C’est-à-dire ?
Vous trouverez bien votre propre requête à rajouter à ce cahier…
Chapitre 21 - 102 incorrections
Chapitre 22 - Le lexique nouveau est arrivé ! en plus de dix mots…
Sixième partie - Annexes
Annexes
Bibliographie
Index
Introduction
Si nous savons lire et écrire, qu’on le veuille ou non, c’est en partie en raison des cours de grammaire que nous avons suivis (subis ?)
à l’école. Or, cette matière, après avoir été beaucoup adulée, est plutôt décriée de nos jours : on l’accuse même de tous les maux.
Mauvais jeu de mots… direz-vous ! Et si, avant de la critiquer, on apprenait plutôt à connaître cette science composite, qui, on ne le
sait pas assez, englobe bien des domaines d’étude : la phonétique, la morphologie, la syntaxe, la linguistique, jusqu’à la stylistique ?
Je sais, vous allez me dire : la grammaire vous désespère, ses conjugaisons vous laissent bougons, vous n’êtes décidément pas
raccord avec les accords ! C’est vrai que son apprentissage est un vrai parcours du combattant !
Pourtant, si vous voulez déjouer pièges et chausse- trap(p)es, orthographier sans peur et sans reproche, ne plus vous laisser
surprendre par les espiègleries et autres malices de la langue française, il vous faudra consentir à découvrir ou redécouvrir cette
Grand-mère (dolorosa), à l’occasion de son entrée dans la série des ouvrages « Pour les Nuls » – mais les « moins Nuls » devraient
aussi s’y retrouver !
Elle n’y entre pas sur le mode d’un « Faites entrer l’accusée… ». Cette grande dame mérite bien plus d’égards, elle qui sait nous
donner sur la langue française tout à la fois le savoir faire, l’art et la manière…, pour citer une chanson à la mode, dont le refrain rime,
imparfaitement il est vrai, avec grammaire. Tralala, tralalaire !
À propos de ce livre
Il y a longtemps que la grammairienne que je suis œuvre pour la reconnaissance de cette noble matière. Par goût personnel, mais
aussi en raison du bénéfice et de l’avantage que sa maîtrise peut procurer à tous les usagers de la langue française.
Il s’agit de redorer le blason de celle qui dirige, explique et éclaire notre langue. Comment s’y prendre ? Plutôt que de proposer une
approche technique de la grammaire, ne cachant aucun de ses mystères et de ses exceptions, et de chercher à entraîner le lecteur,
néophyte ou non d’ailleurs, dans les arcanes de ses labyrinthes orthographiques ou syntaxiques, j’ai opté pour une présentation
simplifiée des lois et des règles qui la régissent, de façon à la mettre à la portée de toutes les intelligences. Pour être comprise, j’ai
voulu me montrer moins savante (quoique !), moins obscure (je l’espère en tout cas), moins complète (sans aucun doute). Je veux
qu’entre la grammaire et vous le courant passe enfin.
J’ai aussi et surtout voulu relier le travail d’apprentissage de la grammaire à la littérature dont elle est et demeure l’alliée privilégiée.
Les écrivains nous donneront le meilleur d’eux-mêmes dans les exemples qui suivent. Ainsi, connaître – et reconnaître – le passé
simple, ce temps qui tombe (hélas) en désuétude, permet de mieux apprécier l’usage qu’en font nos grands auteurs et ainsi de toucher
aux subtilités de la langue. De même, pour comprendre la logique d’un argument, d’un discours, est-il important de bien maîtriser la
fameuse ritournelle des conjonctions de coordination (mais ou et donc or ni car). La grammaire, et sa cohorte de difficultés plus ou
moins insurmontables, nous aide à mieux réfléchir, à acquérir une forme d’indépendance intellectuelle.
Jean-Paul Sartre semble nous donner raison, lui qui a pour ainsi dire dédié l’un de ses ouvrages à ceux qui font vivre la grammaire, les
« Mots ». Dans son récit autobiographique éponyme, il relate comment lui sont venus l’amour et le goût des mots : les deux parties qui
le composent, « Lire » et « Écrire » découlent du commencement de la vie qui fut le sien, « au milieu des livres ».
Il faut un début à tout, y compris pour aimer la grammaire. Je vous propose de découvrir pour certains, ou de redécouvrir pour d’autres,
les charmes de la grammaire sur un mode que je souhaite ludique, mais aussi réfléchi. C’est à ce prix qu’on évitera qu’une analyse
grammaticale ne se transforme en analyse « dramaticale » – l’anecdote est authentique, et la « perle » véridique. N’en faisons plus un
drame et lançons-nous ensemble à la découverte de cette science des mots, qui est aussi un art.
Dans quel sens faut-il lire ce livre ?
Pour vous présenter la grammaire, j’avais le choix :
soit définir ses constituants, ses outils, bref ses mots puis observer comment, une fois assemblés, ils forment des phrases et
comment ces dernières fonctionnent ;
soit envisager des axes plus thématiques et sémantiques, comme le singulier et le pluriel, le masculin et le féminin, le nom et le
verbe, le passé et le présent, etc.
J’ai choisi une approche qui tente de réconcilier les deux : partir de l’étude des mots en eux-mêmes (Qui sont-ils ? D’où viennent-ils ?
Comment se prononcent-ils ?), pour arriver à l’étude des rapports que ces mots entretiennent entre eux (fonctions et accords divers) au
sein d’une nouvelle entité qu’est la phrase.
Des mots… en phrase, puis des mots… à la phrase, voilà ce que sera mon fil d’Ariane tout au long de cette Grammaire pour les Nuls.
Par convention, les tournures incorrectes sont précédées d’un astérisque.
Comment ce livre est organisé
La Grammaire française pour les Nuls est organisée en cinq parties :
Première partie : Grand-mère, qui es-tu ?
Il faut s’entendre : qu’est-ce que la grammaire ? Peut-on en donner une définition exacte ? Et alors, à qui se référer ? Aux
grammairiens d’autrefois ? Ou plutôt à ceux qui leur ont succédé ?
Quelle définition donner à ce mot ? L’étymologie apporte des réponses claires, certes. Et pourtant, certains tentent d’en faire
l’équivalent d’une science occulte, tant elle présente de prétendues difficultés.
Un historique s’imposera, bien évidemment. Pour voir d’où vient cette manière de classer les mots de la langue selon des catégories,
des natures, des fonctions aussi et surtout. Les jugements des anciens, mais aussi des modernes, nous aideront à mieux connaître
cette matière de base de l’enseignement, et ainsi nous n’en aurons plus peur.
Car on aura beau faire, se plier ou non à ses règles – et elles sont légion – les connaître ou non, grammaire il y a et grammaire il y
aura. Son avenir, qu’on dit menacé, est tout sauf compromis.
La grammaire est autant un art du bien écrire que du bien penser.
Deuxième partie : Exquis mots, demandez nos exquis mots !
Qu’est-ce qu’un mot ? Telle est la première question à se poser. Un amalgame de lettres plus ou moins nombreuses, la simple
production d’un son, comme c’est le cas des interjections de notre langue ? Des racines remontant à la nuit des temps qui se sont
transformées au gré de dérivations ou de compositions diverses, qu’on peut plus ou moins aisément reconstituer ?
De quelle nature sont donc ces outils constituants de la langue, dont les deux majeurs restent le nom et le verbe ? Sans oublier les
satellites qui gravitent autour du premier, et toute la riche sphère qui encadre le second.
Pour l’un, comme pour l’autre, on découvrira ce qu’est l’analyse grammaticale : le nom possède en effet un genre (masculin, féminin,
voire ni l’un ni l’autre, c’est-à-dire neutre), un nombre (existe-t-il tout seul ou à plusieurs ?). Le verbe aura à montrer en quoi il se
démarque, ou pas, du nom. Son analyse n’est pas plus simple.
On se permettra une courte petite parenthèse (excursus) sur des jeux de mots : jeux d’homo-, de paro-, de syno-, d’anto-nymes ! Mais
gare aux mauvaises coupes…
Troisième partie : La phrase dans tous ses états
Des mots, encore des mots, toujours des mots. Que fait-on en effet de tous ces mots ? La langue française les met en relation les uns
avec les autres, et, des mots à la phrase il n’y a qu’un pas, celui de la construction d’un sens qu’on appelle syntaxe, celle qui
commande à la mise en forme des idées, les unes par rapport aux autres.
On peut alors tout dire, tout exprimer. Un même énoncé selon les modalités qu’on veut lui prêter prend des couleurs différentes. Tour à
tour, la phrase sera affirmative, négative, interrogative, exclamative. Elle se situera sur un axe chronologique et, surtout, modal (se
rapportant aux modes). Le verbe est tout sauf un continent à la dérive. C’est même lui qui donne en quelque sorte des couleurs à la
phrase.
Une phrase peut se tourner de mille et une façons : on se souvient du professeur de philosophie enseignant à Monsieur Jourdain
comment présenter sa déclaration d’amour : Belle Marquise, vos beaux yeux, d’amour, me font mourir, dans laquelle grâce à des
effets subtils de changement de ponctuation et surtout d’inversion des termes, la phrase se remodèle, tout en disant sensiblement la
même chose…
Je m’intéresserai ensuite à l’analyse logique d’une phrase, qui permet de comprendre comment s’imbriquent des informations
indispensables (ou plus accessoires) à l’intitulé d’une phrase. Car une phrase, c’est comme le Lego® de l’écriture !
Quatrième partie : Accord(s) parfait(s)
Nombreuses sont les fonctions que se doivent de remplir les mots entre eux, qu’il s’agisse des noms ou des verbes d’ailleurs. Vous
apprendrez ici qui fait quoi. Tour à tour, je me pencherai sur l’expression du temps, du but, de la cause, de la manière, du moyen,
veillant à faire à chaque fois le parallèle entre les traitements nominal et verbal. Nous mesurerons à cette occasion les emplois plus
spécifiques de l’un par rapport à l’autre.
Bref, nous envisagerons les mots en fonction les uns des autres, dans leurs rapports au genre comme au nombre. Et il y a de quoi faire
et dire ! Les masculins, les féminins, ceux qui sont et l’un et l’autre, les singuliers, les pluriels, les réguliers, les irréguliers, les heureux
invariables…
Puis, pour accorder définitivement nos violons, je passerai en revue tous les accords : en nombre, en genre, entre sujet et verbe, nom
et adjectif, masculin et féminin, etc., sans omettre de pointer du doigt les exceptions qui sont légion et qui font loi.
Très (trop) souvent, les règles ne s’appliquent pas. Il faut en découdre avec cette grammaire imprévisible autant qu’incorrigible. Il y a
des accords, mais aussi des non-accords ou plutôt des accords qui ne sont pas toujours respectés à la lettre. C’est de ces
désaccords que viennent bon nombre de nos démêlés avec la grammaire, laquelle ne semble pas être une science toujours exacte.
La concordance des temps occupera le dernier volet du doux rêve qui est le mien, de parvenir à nous mettre tous un jour au diapason
de notre langue. En ce domaine, on redécouvrira les vertus d’un mode désuet, l’imparfait du subjonctif, dont les emplois ne prêtent pas
toujours à rire.